Pinacle // Anton Serra X Lucio Bukowski X Oster Lapwass

 
2015/02/27  - Chez lapwass

Extrait du prochain album "La Plume et le Brise-Glace" d'Anton Serra , Lucio Bukowski & Oster Lapwass

DISPONIBLE !

 

Anton Serra FB

Lucio Bukowski  FB TW

Guitare : Baptiste Chambrion

Prod : 

Oster Lapwass FB TW

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PINACLE

Anton Serra :  

J'préfère un p'tit chalet, un poêle à bois qu'une vie d'bourge à Ri-pa / Et même au 130e étage de la Burj Kahlifa / J'gravirai les monts sans Otis / Bande de feignasses bientôt t'auras des escalators à Cannes / J'combat'rai mes peurs, le vertige d'être seul / De mes propres mains comme Alain Robert / La vie au bout des doigts, toucher un bout d'étoile / Et d'risquer d'finir fracasser sur un enrobé / J'vous laisse vos buildings, vos gratte-ciels, vos fanfreluches, vos bracelets / J'espère juste coudoyer des francs frelus / J'préfère une poignée d'mains que la soie d'une épée / Rompre le pain sous la voie lactée d'un été / Des chromosomes à l'air libre / J'apprends mieux des hommes que de leurs livres / Débranche ta p'tite lucarne !  La vie c'est tel'ment vrai / Un billet d'train, un allé simple, ailleurs c'est tel'ment près / On a peu d'discussions d'la météo au sport / J'm'en bats les couilles si Manchester va rev'nir au score / J'adoucirai mon attitude à mille mètres d'altitude / Voir mon p'tit pousser bien loin d'un tas d'bitume / Et la moiteur d'un studio à Part-Dieu / En centre-ville j'crains tout l'monde à part Dieu / J'crois qu'j'suis plus fait pour les feux rouges / Les fanfarons aux airs farouches, les fanfares et l'barouf / J'baroude, j'croise les doigts pour qu'mon aigreur ne prenne pas l'dessus / Risquer de perdre la tête comme cette Leffe que j'décapsule / Si j'te dis à la revoyure dis-toi bien que c'est pas sur nan / Mon mur porteur à pris pas mal de coups d'massue / Un spectacle au pinacle comme saut d'ange dans l'vide / Des choses étranges dans l'bide, une fin d'journée orange sanguine / Alors j'm'accroche à c'que j'peux, mes rêves ne lâch'ront jamais prise / Quoi qu'ça m'coûte sur un cadeau on ne colle jamais l'prix / J'accepte c'que la vie m'offre ça f'ra une bière de moins / Oublier qu'tu morfles, essuies ta morve d'un revers de main / On verra bien demain après tout nous sommes en vie / Pourquoi ce sérieux?  Pourquoi je parle tout seul à ce demi / A moitié plein ou à moitié vide, j'évite évidemment me faire happer par mes démons / Mais jusque-là j'suis trop lent / Escalade de violence la vie n'est qu'une paroi abrupte / Pas mal de potes se sont évanouis dans la brume / Y'a plus d'réseaux quand tu t'approches d'la galaxie d'Andromède / Et c'est bien mieux que vous qui captez tchi assis dans l'tromé / Mais laissez moi rejoindre mon p'tit r'fuge / Un télésiège, un tire-fesse / J'fais partit d'ceux qui r'fusent / Vos soirées hype sans goût comme des baguettes d'Auchan, vos coupettes de champ’ / Pour une cueillette de champ et un soleil couchant / Le choix est vite fait, fond d'Whisky un peu d'ski d'fond / Que j'traine comme un husky toute les légendes du Big Foot / L'oxygène est si rare pour une vue à couper l'souffle / J'le croyais éternel mais goutte à goutte mon stalactite fond / À chacun son Everest / J'te laisse en centre-ville là où aucun poison n'effraie / Là où aucun poisson n'est vrai, j'ai vu encore hier des cendres / Là où y s'bouffent entre eux à la station Cordillère des Andes / J'te résume c'que les types font / S'écartant du sentier, terrain escarpé sous escarpins / Opéra vertical, en fait j'préfère le sommeil je zap'rai toute ses chaînes là où la haine atteint des sommets / Vinyle de Balavoine devant mon poêle à bois / Un os à moelle et de la poire à boire, un p'tit gars qu'à la couenne / Et de la poigne ... J'continuerais mon ascension sans vous / Juste en p'tit comité j'goût'rai aux sensations sans nom / Ho ! Que c'est bon quand les choses glissent sur la tyrolienne / Puis faire skier sa paume de main sur des jolis reliefs / Le strict minimum, une laine polaire, un fait-tout / Une paire de raquettes, un panneau solaire, un album photo / Tout l'contraire d'la silhouette d'un petit homme très mince / D'la sapinette pour fuir les symptômes d'un  delirium trémens / Le monde s'accroche tenu par qu'une phalange / Déchante vu qu'les prix grimpent comme Patrick Edlingé / Anto, Lucio Bukowski un départ d'avalanche / On rappe quand ça nous chantent en fait on s'fout du studio et d'l'ingé / Voila les conséquences quand deux montagnes se rencontrent / C'est bon j'arrête j'ai pris une tête comme ça tu sais le peu-ra ça rend con / Tomates et projectiles puis au fait on s'est pris pour qui ? / J'rêve d'autre chose que d'la musique c'est pas mon projet d'vie / Aller salut j'me mets au vert, tu nous trouveras sur les hauteurs / Du dénivelé et une rivière, il en faut peu pour un rêveur / Face à nos peurs y'a tout à r'faire en théorie / C'est pas le faite de tomber mais d'risquer d'sauter qui me terrorise

 

Lucio Bukowski :  

A la recherche du temps perdu j’n’ai goûté qu’à une madeleine rassie / Depuis je traverse des plaines avec des peines par-ci / Un jour j’trouverai des réponses comme Peter Falk / Sans brailler des chansons d’amour sur fond de guitare folk / Que dire de plus à part que j’me cherche moins / Du coup j’me connais mieux, mon oiseau bleu se perche loin / J’ai brisé les fenêtres mais j’voulais pas t’couper / Désolé pour les éclats de verre dans chaque couplet / Merci aux proches et à mon single malt / Je serais jamais des têtes d’affiches qui sortent des singles fades / Prêt à disparaitre comme Yukio Mishima / Un suicidaire en centre-ville d’Hiroshima / J’n’ai qu’des dialogues creux avec des murs muets / Et j’n’attends qu’un signe comme un futur curé / Compte les heures en attendant qu’tout saute / Pratique un art naïf et signe Henri Rousseau / Grande bière belge fraîche, beignet de manioc / Relire Mallarmé sur fond de menuet baroque / Pense que la forme des nuages est un prétexte / Un storyboard divin pour nous faire gober le reste / L’œil malicieux de la brune station Croix-Rousse / 10h44 un lundi matin d’humeur farouche / Allume une cigarette menthol imaginaire / Le temps de la fumer je connaitrai par cœur Apollinaire / Tous daltoniens : parait qu’on rêve en sépia / Mec, ne fait pas tes lacets et affranchis tes pas / Se trancher les veines au rasoir d’Occam / En attendant les soldes sur quelques âmes d’occase / La vérité peut bien aller se faire voir ailleurs / On a chacun la notre ici et on est bagarreur / « Va niquer ta mère » n’est qu’un poncif œdipien / Je sais frère, je dis rien mais j’le dis bien / Triste, cette manière de digérer nos vies / Plutôt que goûter au bonheur on allégeait nos rires / Y’a qu’les fous pour oser viser l’hégémonie / Pour mieux qu’elles touchent au but : on a piégé nos rimes / Les remords s’achètent-ils dans des boutiques-souvenirs ? / Sème des cailloux pour être sûr de ne jamais revenir / Me raccroche à l’écriture je ne compte que sur mes doigts / Un ange déchu ne tombe que sur des toits / Notre aventure commence à chaque seconde de plus / Tout à refaire comme un vieux qui rate le bus / Et c’est la vie et c’est tant mieux / Et c’est tant pis pour l’abruti qui ne sait qu’être envieux / Boulot, métropolitain et quelques lignes de Verne / Un peu de studio et quelques signes de peine / Que l’on combat avec des instants de grâce / Tout en évitant les instants de crasse / Et je m’sens bien comme après l’amour / Le soleil sur mon visage, l’orage a pris la mouche / Nos espoirs s’endorment là où on les pose / Je suis en grève donc me fout du train où vont les choses / Soyons clairs : j’n’ai même pas d’avis précis / A part la lutte intérieure, le reste se déprécie / Puisque le chemin est interminable / Parcours le Yi King dans un bar minable / Tout égaré dans une guerre d’hoplite / J’voudrais être héro dans un Jean-Pierre Mocky / Me souviens d’être vivant lorsque je foule la terre / M’entoure d’évidences pour qu’ils me foutent la paix / J’ai mes passages à vide comme un nietzschéen / J’essaye de me relever et puis je vise ces riens / Qui font de la vie un morceau d’miracle / Qui font de l’ennui un morceau d’mirage / On avance toujours comme on peut / Saches que les larmes n’ont jamais rien d’honteux / Nos solitudes peuplées demeurent irréductibles / Sourire à l’avenir c’est être indestructible / Et il y aura des moments noirs / Cette sensation de perdre tout espoir / Juste du vide de l’autre côté de la porte / Seul face au néant faudra trouver la force / Et rebâtir une existence de mieux / Garder ses souvenirs comme une présence de Dieu / Une larme rejetée c’est un rire atteint / Y penser chaque jour et puis ça ira bien

 

 

 

anto luciolapwass Lyon

 

 

 


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